mardi 5 avril 2016

Panama : pourquoi pas ?

Bien sûr qu'il fallait créer des "off shore" ! Qui ne l’a pas fait ?

Quel manager soucieux des objectifs de ses actionnaires n’a pas échafaudé des montages paradisiaques ? Aucun de ceux qui ont prospéré ! Dans des pays occidentaux où la fiscalité fluctue au gré des changements de majorité c’était la seule option stable pour sécuriser le taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés.

Où ailleurs que dans des paradis fiscaux se domicilier ? 

Le défaut de Panama est d’être prédestiné à porter le chapeau. Mais le Delaware est aussi efficace et les cabinets anglo saxons tout aussi capables que Mossack Fonseca d’élaborer une structure qui optimise vos prélèvements. 

Encore fallait-il que vos activités ne soient pas sous les feux de la rampe et que vos sociétés ne jouent pas dans la cour des grands. Alors le risque valait la peine d’être encouru.

Surtout qu’on ne fasse pas la morale. Les fonds préservés de la voracité fiscale des États étaient le plus souvent recyclés dans d’autres activités parfaitement licites, génératrices de business, de création de richesses, d’emplois et de paiement de la TVA …

L’assimilation d’off-shore à l’argent sale est largement abusive. Al Capone n’a pas attendu la multiplication des Jersey et autres iles vierges pour maffioter.

La meute criera avec les loups mais l’intelligence des chefs d’entreprise leur a déjà permis  d'inventer les nouveaux outils d’évasion pendant que les bouseux borgnes s’égosillent à fustiger les Panama dépassés.

Aussi longtemps que l’on taxera de façon imbécile les moins cons échapperont à l’imposition, le Monde s’offusquera et le reste du monde s’en portera mieux 
 
Phénix

 

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